Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs capables de régner, et surtout de s'imposer à ses principaux officiers, les Diadoques, qui se déchirent pendant 40 ans. Il essaie ainsi de créer une monarchie assumant à la fois l’héritage macédonien et grec d’une part mais aussi l’héritage perse et, d’une façon plus générale, asiatique. L’attachement à sa cité, à sa patrie, est toujours aussi fort et les exemples sont nombreux de citoyens prenant les armes pour défendre leur indépendance menacée. Cela permet de renforcer la cohésion du royaume autour de la dynastie. En cela, les royaumes hellénistiques ne diffèrent guère des empires qui les ont précédés dans le Proche-Orient ancien, sauf sur un point : les dynasties régnantes sont désormais allogènes par leur origine, leur mode de vie et surtout leur langue. J.-C., initiative attribuée à Ptolémée II[20], qui souhaitait que les tribunaux possèdent un code en grec pour rendre la justice aux Juifs de ses États selon leur Loi. La période hellénistique (IVe-Ier siècles av. Cependant, si les cités d’Anatolie se couvrent de temples, d’agoras et de théâtres, il ne faut pas croire à la disparition des traditions et cultes indigènes. Il est d’abord nécessaire de vaincre militairement ses adversaires et cette période est constituée d’une suite de conflits entre souverains ou contre des adversaires extérieurs : Parthes, Romains, etc. L’art de l'époque hellénistique a longtemps été la victime du relatif dédain attaché à la période. Dans l’ensemble, les cités ont rarement été les acteurs de premier plan de la période mais elles maintiennent dans le monde hellénistique — ce qui est un facteur supplémentaire d’unité — leurs identités, leurs traditions et leurs modes de fonctionnement face aux souverains. Au nord de la Grèce, le royaume de Macédoine a renforcé sa puissance. J.-C., font ainsi disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. De même, il est impossible d’en mesurer l’ampleur réelle et les volumes. Il existe également des confédérations de cités qui s'opposent, parfois avec succès, aux entreprises des royaumes hellénistiques. Cela concerne d’abord les soldats qui se déplacent sur des milliers de kilomètres. Aux débuts du Ier siècle av. Entre -431 et -404, les cités grecques s'affrontent dans un long conflit qui oppose principalement Athènes et Sparte ; c'est la guerre du Péloponnèse. Le Moyen-Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui disposent de troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens ; Antigone Ier est le premier d'entre eux à prendre le titre de roi (basileus), en 306, les autres Diadoques faisant de même peu de temps après. Le dernier acte de cette conquête est la lutte qui oppose Octave à Marc Antoine, allié de la dernière souveraine lagide d’Égypte, Cléopâtre VII, qui s'achève par la défaite puis le suicide de cette dernière en 30 av. La question des rapports entre les Gréco-Macédoniens d’un côté et peuples non grecs ne se pose pas en Grèce ou dans le royaume de Macédoine, alors dominé par les Antigonides. Il est probable, comme le montre l’exemple d’Aï Khanoum en Bactriane, que les villes témoignent d’une culture mixte et que coexistent des éléments grecs et orientaux, notamment dans les domaines religieux et architecturaux. J.-C. jusqu’à la période romaine en 30 av. Cela démontre l'existence d’une communauté de pratiques et de valeurs. Cette situation est identique à l’époque hellénistique, si ce n’est que le pouvoir des cités impérialistes n’existe plus, comme à Athènes, ou est définitivement brisé comme à Sparte en 222 av. Il arrive même à se maintenir pendant un certain temps là où la domination politique du monde hellénistique n’est plus qu'un souvenir. Après la défaite d'Athènes, les cités sont épuisées par les pertes humaines, ainsi que les difficultés économiques et sociales. Les deux plus importantes sont sans doute la ligue achéenne et la ligue étolienne, qui jouent un rôle notable jusqu'à la conquête romaine. La Grèce conserve d’importants besoins en céréales, dont les prix ne cessent de grimper après une baisse au début du IIIe siècle, et n’exporte guère que du vin et de l’huile, dont les prix restent stables, et des produits de luxe qui assurent le maintien de l’artisanat en particulier à Athènes et Corinthe. Dans les états issus de son empire, la culture grecque se mêle aux différentes traditions locales pour former une civilisation originale qui se répand dans l'Orient méditerranéen et en Asie centrale jusqu'à la conquête romaine : c'est la Civilisation hellenistique. La dernière modification de cette page a été faite le 30 novembre 2020 à 19:38. J.-C. Pompée réorganise alors l’Orient sous l’ordre romain. J.-C. sous la domination de la dynastie des Mauryas, premiers unificateurs de l’Inde. L’évolution politique du monde hellénistique, La période des Diadoques (323-281 av. Cette dernière est bien différente de celles qu'avait connues la Grèce à l'époque homérique, à Sparte ou en Épire, Thrace, Illyrie et Macédoine. Après la défaite d'Athènes, les cités sont épuisées par les pertes humaines, ainsi que les difficultés économiques et sociales. J.-C. pour que les Romains interviennent réellement en Orient. La fragilité du pouvoir des souverains hellénistiques oblige ceux-ci à une incessante activité. Devenu régent, il part à la conquête de l'Est et annexe les monts de Pangée, qui renferment d'importantes mines d'or. Des carrières identiques à celle-ci sont nombreuses et n’ont rien d’exceptionnel. Dans le chapitre « L'Antiquité » : [] Le terme grec allegoria ne se rencontre qu'à partir de l'époque hellénistique dans le vocabulaire de la rhétorique pour désigner, du point de vue du créateur, une suite continue de métaphores par lesquelles celui-ci rend accessible un concept abstrait à l'imagination de son lecteur (Quintilien, Inst. Avec ce déplacement géographique apparaissent alors des centres artistiques purement grecs à Pergame, à Antioche, à Alexandrie et la diffusion de l’art grec, mêlé à des influences locales, se retrouve jusqu’à Aï K… Tout procède du roi et en particulier les lois. Le Hellénisme ou période hellénistique est une période historique et culturelle allant de la mort d'Alexandre le Grand à la mort de Cléopâtre VII d'Egypte. La formation de l’art grec: civilisations et caractéristiques La civilisation égéenne. Cléopâtre VII, qui parle de nombreuses langues, est semble-t-il une exception chez les Lagides. Les découvertes archéologiques (en particulier les fouilles de Délos, de Pergame et de Priène, La grande diversité dans les sources disponibles, et leur hétérogénéité, oblige à beaucoup de prudence lorsqu'on parle d’hellénisation mais aussi d’acculturation des peuples dominés par la civilisation gréco-macédonienne. Les chefs macédoniens et leurs descendants s'affrontent pendant environ 40 ans. Les Lagides et les Attalides au IIe siècle av. et qui peuvent être parfois cédées comme simple part du domaine royal, et les cités subordonnées qui sont nominalement libres et conservent une large autonomie. C’est ainsi que ces souverains sont contraints de voyager énormément afin d’installer des garnisons, de construire des cités pour quadriller leurs États. J.-C. En Anatolie, le développement du nombre de cités, né en Carie et en Lycie au IVe siècle av. de Tyr 52 . J.-C., les plus grands bâtisseurs étant les Séleucides. Les échanges entre cités, déjà réguliers lors de l'époque classique, sont plus nombreux. Ainsi Sparte, Athènes et Thèbes sont des cas assez isolés de cités impérialistes à l'époque classique, mais l’immense majorité des cités grecques aux Ve – IVe siècle av. Polybe le traite de « vieille pratique à l’esprit retors » (XV, 25). « Époque hellénistique » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior, La Macédoine à l'époque du roi Philippe II, Le règne d'Alexandre le Grand (-336 -323), De la mort d'Alexandre à la conquête romaine, https://fr.vikidia.org/w/index.php?title=Époque_hellénistique&oldid=1182079, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0. À la fin du IIIe siècle av. J.-C., date à laquelle Cléomène III est défait à la bataille de Sellasia par les Macédoniens et la Ligue achéenne. J.-C., connu sous le nom d’Apollonios dans les textes grecs et sous celui de Pashou sur les stèles hiéroglyphiques[21]. Toutes ces caractéristiques rendent la sculpture hellénistique expressive et dramatique (individualisation, sentiments intenses, mouvements violents, créant un nouveau rapport actif avec l’espace. J.-C. La Grèce continentale, après une brève renaissance dans les années qui suivent la conquête d’Alexandre, connaît une grave crise économique à l’exception du monde égéen. Il ne semble pas, par contre, que les Égyptiens aient été sensibles à l’attrait du mode de vie des Hellènes. Ainsi, la puissante cité commerciale qu'est Rhodes conserve son propre étalon (étalon « chiote »)[24]. Au cours de la période hellénique précédente, d’importants travaux d’architecture ont commencé à apparaître vers 600 avant JC. Ainsi les habitants de Sagalassos, en Pisidie, fournissent pendant longtemps des mercenaires réputés, surtout aux Lagides. Les tribunaux de droit égyptien et de droit grec cohabitent, l’appel à l’un ou l’autre ne se faisant qu'en fonction de la langue du contrat litigieux (commercial, matrimonial, etc.). Au cours des siècles qui ont suivi, l’évolution du climat politique et culturel de l’Antiquité a eu tendance à décourager de nombreuses variantes de la pensée philosophique. Ainsi, le modèle de la cité continue son évolution, même si l’indépendance politique n’est plus possible, tandis que la langue grecque reste la langue dominante dans la partie orientale de l’Empire et cela jusqu'à l'émergence du monde musulman et de l'arabe. L’époque hellénistique (IV e-I er siècle av. PÉRIODE HELLÉNISTIQUE Depuis la mort d’Alexandre Le Grand en 323 av. Elle est en effet fortement inspirée des modèles orientaux théocratiques où, à des degrés divers, s'… Les Lagides deviennent ainsi pharaons aux yeux des Égyptiens et ont l’adresse de s'allier le clergé autochtone par de larges dons aux temples. Les enfants des familles de notables sont fréquemment envoyés dans de grandes cités (Athènes, Delphes, etc.) Ces pratiques courantes sont prises très au sérieux à une époque où le mythe ne se dégage guère de l’Histoire et où il est primordial de montrer que l’on descend de héros homériques. Cela signifie qu'ils sont donc considérés comme Grecs. Les mariages mixtes ne sont pas un phénomène exceptionnel (sauf dans la dynastie royale) et nombre de personnes portent un double nom, égyptien et grec. La Macédoine dispute de la même façon le contrôle des cités grecques aux ligues achéennes et étoliennes. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu'ils gouvernent, l’essentiel est de régner. Les artistes aussi se déplacent sur de longues distances, tout comme les philosophes (par exemple Cléarque de Soles, un élève d'Aristote), dont la présence est attestée à Aï Khanoum, voire peut-être jusqu'en Inde. Délos devient ainsi le principal centre de redistribution du commerce égéen et le principal marché aux esclaves de la région jusqu'à sa destruction par Mithridate en 88 av. Aux côtés de ces trois monarchies principales, existent des royaumes plus petits, tel celui des Attalides autour de Pergame qui émerge autour de 270, ou encore ceux du Pont et de Bithynie. Dans un pays où l’identité ethnique est complexe à établir, et se trouve souvent déterminée par la langue, la double culture est assez répandue, en tout cas à l’intérieur des classes dirigeantes. Philippe II de Macédoine, é… Ainsi en est-il de la Torah, connue aussi sous le vocable de « Bible des Septante » car attribuée à 70 traducteurs, qui est traduite de l’hébreu en grec vers le IIIe siècle av. Cette période s'étend sur depuis le milieu du troisième siècle du premier siècle avant j.-c. La période hellénistique a été variée et fouillé plus dans la réalité et la beauté artistique. Dans un premier temps, elle dompte militairement les Antigonides et surtout Antiochos III, la dernière grande figure politique des souverains hellénistiques avant Mithridate et Cléopâtre VII. Les guerres auxquelles se livrent Perdiccas, Ptolémée, Antigone, Séleucos, Cassandre et Lysimaque jusqu'en 281 av. J.-C. en Anatolie avant même la conquête d’Alexandre le Grand. Il n’en est pas de même au-delà des limites orientales de l’Empire romain. Le travail du bronze, de la pierre et de la céramique fait des progrès considérables. mais lors de la période hellénistique, celle qui s'est imposée de la Méditerranée à l’Indus est la koinè issue de l’ionien-attique. Les rapports entre ces deux entités politiques sont dominés par un modèle politique que l’on nomme l’échange évergétique : bienfaits contre honneurs. Enfin, il y a clairement une volonté politique des souverains hellénistiques dans la fondation de leurs capitales, afin de marquer avec force leur enracinement dans les contrées qu'ils dirigent. Après des siècles de tailler à la forme humaine, les sculpteurs hellénistiques ont été à la hauteur de leurs capacités. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec la mort d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre, fait place à la domination romaine. Les deux ligues s'allient contre la Macédoine à la fin du IIIe siècle av. Au IVe siècle la sculpture hellénistique, tout comme l'art, n'est qu'un germe, qui se développe surtout au IIIe, IIe, et Ier siècles, grâce au réel déplacement du centre de gravité politique du monde grec vers l’Orient avec les royaumes attalide d’Asie Mineure, séleucide du Proche-Orient et lagide d’Égypte. En Syrie, la construction de la grande métropole des Séleucides, Antioche, renforce considérablement l’hellénisation de cette région, laquelle reste le dernier bastion de la dynastie aux débuts Ier siècle av. Mais ces souverains gouvernent aussi des populations d’origine grecque et macédonienne auprès desquelles ils doivent montrer l’image d’un roi justicier, assurant la paix et qui se comporte en bienfaiteur. Le portrait hellénistique est l'un des principaux objectifs de l'art grec, qui parvient de manière incontestable à créer des portraits « physionomiques » (c'est-à-dire reproduisant les caractéristiques réelles des personnes), également dotés de significations psychologiques.Seules les sculptures nous sont parvenues mais ce phénomène concernait certainement aussi la peinture. Dans ces cités, le modèle civique connaît une vitalité toujours aussi affirmée. De nombreux Phéniciens de culture grecque, ou Grecs installés à Sidon, n’hésitent pas à rappeler les parentés mythiques entre Sidon, Argos et Thèbes. Cette ouverture facilite les échanges économiques entre les États. Le fait que la Torah soit lue en grec dans les synagogues est un excellent indice de la pénétration de cette langue chez les Juifs de la diaspora. Période hellénistique _____ 323 - 31 av. La période hellénistique correspond à une extension géographique maximale du monde grec. Bien que la culture générale de cette période hellénistique soit restée grecque dans son esprit, le pouvoir politique a été co… On peut considérer Ptolémée Ier, l’un des compagnons d’enfance d’Alexandre, comme étant le souverain le plus lucide. Ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales, égyptienne, grecque et latine, se déroule jusqu'au IIe siècle av. Mais la réalité est plus fluctuante et dépend du rapport de force qui s'installe. Afin d’assurer sur le long terme son pouvoir, il tente d’associer la classe dirigeante de l’ancien empire achéménide à l’ossature administrative de son royaume[3]. Les progrès de la science sont importants dans tous les domaines : Par Vikidia, l’encyclopédie pour les jeunes, qui explique aux enfants et à ceux qui veulent une présentation simple d'un sujet. En effet, la conquête par les Parthes de la Mésopotamie au Ier siècle av. Il s'ensuit une paupérisation croissante de la population (les salaires diminuent en Grèce tout au long de la période) accentuée par l’essor de l’esclavage du fait des guerres incessantes. pour y poursuivre un enseignement réputé en rhétorique, laquelle est indispensable pour entamer une carrière politique ou diplomatique. Les divers royaumes hellénistiques fabriquent eux-mêmes leurs produits nécessaires. J.-C.) la conquête la plus spectaculaire et la plus rapide de l’Antiquité. En fait, il semble que nombre de Grecs vivant en Égypte adoptent certains cultes égyptiens, certaines pratiques funéraires. De même, Ptolémée Kéraunos, chassé d’Égypte en 284 par son père Ptolémée Ier, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace, prend le contrôle de son royaume, puis de la Macédoine après avoir assassiné Séleucos. Ce caractère absolu et personnel est à la fois la force et la faiblesse de ces monarchies hellénistiques en fonction du caractère et de la personnalité du souverain. Entré dans l'usage dans la seconde moitié du xix e siècle, l'adjectif « hellénistique » est appliqué par convention à la période de trois siècles séparant la mort d'Alexandre le Grand (— 323) de celle de la dernière reine macédonienne, Cléopâtre (— 30). J.-C. est ainsi marqué par les rivalités entre les Séleucides et les Lagides pendant les six guerres de Syrie avec pour enjeu principal la possession de la Cœlé-Syrie. Les royaumes hellénistiques sont ainsi tout d’abord de gigantesques structures d’exploitation fiscale et se posent donc en héritiers directs de l’empire achéménide. De plus, les Séleucides dans l’ensemble respectent les religions locales (si l’on excepte l’épisode entre Antiochos IV et les Juifs de Judée qui aboutit à la révolte des Maccabées) et les concepts politiques autochtones (de la monarchie en Mésopotamie par exemple). Entre -431 et -404, les cités grecques s'affrontent dans un long conflit qui oppose principalement Athènes et Sparte ; c'est la guerre du Péloponnèse. Mais il faut attendre le début du IIe siècle av. Ce travail du roi, épuisant, auxquelles s'ajoutent les incessantes doléances et récriminations, le roi étant aussi un roi justicier, font dire à Séleucos Ier : « Si les gens savaient quelle corvée ce peut être d’écrire seulement et de lire tant de lettres, on ne voudrait pas ramasser un diadème même s'il traînait par terre »[14]. Il a donné l'exemple en épousant des princesses perses et en encourageant le mariage de ses compagnons et de nombreux soldats avec des femmes issues des régions conquises. Le grec dit « classique » est en fait une création de l’époque hellénistique fondée sur l’héritage athénien de l’époque classique. renforcent dans ce monde hellénistique une identité commune[31]. Les relations entre les rois hellénistiques et les cités qu'ils dominent, ou cherchent à dominer, sont complexes. J.-C. à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. Au cours de sa conquête, Alexandre parsème l’Asie de garnisons et de colonies militaires ; il fonde de multiples cités sur le modèle grec. J.-C. Si l'on excepte les figures d’Alexandre et de Cléopâtre VII, ces trois siècles et demi sont relativement méconnus et souvent considérés comme une période de transition, voire de déclin ou de décadence, entre l'époque classique grecque et l'Empire romain. Autour de ces souverains gravite une cour où le rôle des favoris du monarque devient rapidement prépondérant. Les situations sont variées selon les royaumes, les provinces et même selon les individus. J.-C. Mélange des ordres Développement de l’architecture civile, au centre des préoccupations artistique et urbanistique Portique et perspectives •Grand autel de Pergame, H.10m, 165 -160 av. Elle sert ainsi d’interface entre l’Égypte et le monde méditerranéen. Le change leur permet de faire d’importants bénéfices car leur monnaie est échangée à égalité (une pièce d’argent contre une pièce d’argent) alors qu'elle est d’un poids inférieur à l’étalon international de l’époque[26]. Mais la masse de la population reste hermétique à la religion et à la culture hellénique. Cette diffusion de cultes orientaux, du moins le plus souvent d’adaptations grecques de divinités orientales (Sarapis par exemple qui est le dieu Oser-Api des Égyptiens), s'effectue par des Grecs originaires d’Égypte ou des Égyptiens installés autour du bassin méditerranéen. Les anciens dialectes perdurent cependant en Grèce, y compris sur les documents officiels mais partout ailleurs s'impose la koinè. J.-C., comme c'est le cas pour Doura Europos et Zeugma-Séleucie sur l’Euphrate. Cette domination est renforcée par la victoire de son successeur, Philippe V contre la ligue étolienne lors de la guerre des alliés entre 220 et 217. J.-C. sous les Hasmonéens. Des populations non-grecques demandent, souvent spontanément, à des souverains l’autorisation de vivre en cité. Damas devient Arsinoéia et Kelainai devient en Apamée de Phrygie. Ce foisonnement culturel se produit en un siècle très important pour le monde grec, qui … J.-C. Les Attalides financent de nombreux monuments d’Athènes[17] dont la fameuse stoa d'Attale, reconstruite au XXe siècle par l’École archéologique américaine d’Athènes. or. "Hellenistic" is a modern word and a 19th-century concept; the idea of a Hellenistic period did not exist in ancient Greece.Although words related in form or meaning, e.g. Ces décrets sont aussi transmis à la cité d’origine par une ambassade, ce qui resserre encore plus les liens. Dans le domaine économique, la période hellénistique se distingue par une forte extension de l’utilisation de la monnaie, essentiellement de la monnaie d’argent pour les échanges importants[24] et de bronze pour les achats quotidiens de faible valeur à l'échelle locale[25]. Ainsi les dirigeants grecs se refusent à apprendre les langues locales et imposent la langue grecque comme outil de communication dans les domaines fiscaux, administratifs, militaires et politiques. Quelques fondations sont d’ailleurs des échecs et les cités sont abandonnées, telle Apamée de l’Euphrate. Il est par conséquent nécessaire, en dehors de la Macédoine où la monarchie est une institution ancienne, de créer des idéologies justifiant la domination de dynasties d’origine macédonienne et de culture grecque sur des populations totalement étrangères à cette civilisation. Elle est favorisée par la sécurité apportée par des armées bien entretenues et un commerce actif. Totalement indépendante politiquement, Rhodes n’hésite pas à défendre par les armes la liberté de commerce et de circulation maritime. Ainsi, le personnage de Moschiôn, citoyen de Priène, représente sa cité aux concours organisés dans les villes situées à proximité puis devient ambassadeur auprès des Séleucides, puis en Égypte et enfin à Rome. Dernière période chronologique de la civilisation grecque antique. En réalité, peu de cités sont réellement fondées ex nihilo, mais la plupart prennent la place d’un établissement indigène antérieur ou s'installent à proximité. Les Romains ont l’habileté de récupérer et d’utiliser à leur profit l’héritage hellénistique. Darius III est vaincu à l'issue d'une campagne de quatre années (334-330) et de trois batailles, celles du Granique, d’Issos et de Gaugamèles[1]. Au nord de la Grèce, le royaume de Macédoine a renforcé sa puissance. Chaque cité prétendant descendre d’un héros mythologique il est relativement facile, du fait de la complexité de la mythologie grecque et de l’extrême diversité des légendes et des traditions, de trouver des ancêtres communs. La disparition du royaume lagide d’Égypte en 30 av. C’est en Syrie et en Phénicie que l’hellénisation est la plus forte ainsi qu'en Asie Mineure. Le plus célèbre des souverains de cette dynastie, Açoka, fait graver ses édits dans l’ensemble de son empire. En effet, certaines cités préfèrent confier leurs procès à des citoyens d’autres cités, jugés plus impartiaux et moins soumis aux pressions. Certaines cités sont de taille importante dès leur origine (Antioche, Alexandrie, Pergame, Séleucie du Tigre ou même Aï Khanoum en Asie centrale) ; mais beaucoup ne sont à l’origine que de simples forts militaires et ne se transforment en véritables villes qu'au IIe siècle av. De façon globale, l’identité résulte surtout de la façon dont un individu se comporte, de ses pratiques religieuses, politiques, culturelles et de la manière dont il est perçu : est Grec celui qui est considéré ainsi par les Grecs. Ce phénomène avait d’ailleurs débuté dès le IVe siècle av. J.-C. Si l'on excepte les figures d’Alexandre et de Cléopâtre VII, ces trois siècles et demi sont relativement méconnus et souvent considérés comme une période de transition, voire de déclin ou de décadence, entre l'époque classique grecque et l'Empire romain. Puis, dans un lent et complexe processus de grignotage qui s'étale sur près de deux siècles, avec la complicité de cités et du royaume de Pergame, elle s'assure la domination complète de la Méditerranée orientale. Grâce à une diplomatie habile et en utilisant leur prestige, les Athéniens ont pu embellir leur cité durant l’époque hellénistique. À l’époque classique, la langue grecque était divisée en de nombreux dialectes souvent constitutifs de l’identité d’une région (béotien, ionien, arcadien, etc.) J.-C.[5]. Ces paysans dans l’ensemble sont libres mais sous la coupe des administrations royales, en particulier fiscales. Cela suppose, avec la maîtrise de la langue, une habitude des mœurs politiques et de l’éducation grecque (d’où l’édification de nombreux gymnases). , 9, 2, 46) ou, parfois, pour dissimuler sa pens [] Lire la suite L'époque hellénistique correspond à la période de l'Antiquité qui suit la conquête d’une partie du bassin oriental de la Méditerranée et de l’Asie par Alexandre le Grand de 323 av. En 102, la Cilicie passe sous le contrôle de Rome puis c'est le tour de la Cyrénaïque en 96. En échange, la cité proclame son dévouement (ce qui est un moyen pour le roi d’asseoir sa légitimité), lui assure les honneurs par l’érection de statues ou, le cas échéant, les honneurs cultuels. Alexandrie est ainsi un énorme entrepôt pour les productions et l’artisanat égyptien, mais aussi la porte d’entrée pour les autres états du marché égyptien. Il n’en demeure pas moins que la culture dominante est la culture grecque et que cet aspect va durer bien au-delà de la conquête romaine. J.-C. pendant la guerre démétriaque et remportent quelques succès. À l’époque classique, le modèle de la monarchie, rejeté par les philosophes grecs, est asiatique ; à l’époque hellénistique, il est grec. J.-C. jusqu’à la période romaine en 30 av. Cette époque correspond aussi à un fort développement du mercenariat. Alexandre avait fondé plus de trente villes dont beaucoup portent son nom. Il contrôle la Thrace à l'est et la Thessalie au sud. PERIODE HELLENISTIQUE 323 - 31 av. Les cultes égyptiens se répandent autour du bassin méditerranéen lors de cette période. J.-C.) et la période hellénistique (de 323 av. Elle s’étend de la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., le monde hellénistique n'est plus qu'un arc de provinces romaines bordées de petits royaumes vassaux.
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