22) et son association épisodique à un trophée ou à un globe ne laissent guère de place au doute. Certes, Polybe affirme qu’à l’hiver 169/168 Persée « était maître (κύριος) de Samothrace » [77], mais dans son récit l’adjectif se rapporte plus souvent à un état de fait qu’à un état de droit, et le contexte ne permet pas de douter que ce soit en l’occurrence le cas : il s’agit en effet des 1 500 talents qu’Eumène exigeait de Persée avant d’aller plaider sa cause devant les Romains, condition à laquelle le Macédonien fit mine de se plier en déposant la somme à Samothrace. J.-C. Elle ne date en tout cas pas du milieu du iie s. av. Le monument de Lindos a donc toutes chances d’être de peu postérieur à 190, date des batailles de Sidè et Myonnèsos. J.-C.) [27]. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive… Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. Il est impossible de déterminer ce qu’était l’offrande portée par la base de Samothrace : songera-t-on à l’un de ces modèles réduits de navire qu’il n’était pas rare de consacrer dans un sanctuaire tel que celui des Grands Dieux protecteurs des marins [70] ? Elle est vêtue d'un chitôn en tissu fin, et d'un himation plus épais, demi drapé à la taille, que le vent est en train de dénouer : une grande coulée d'étoffe tombe en plis profonds entre les jambes, et un pan de draperie s'envole derrière la jambe gauche. Alors que Richard Ashton considérait que ce monnayage était entièrement d’époque impériale [132], Steven Hijmans a proposé d’en faire remonter l’introduction jusqu’aux lendemains du sac de Rhodes par les partisans de Brutus, survenu en 42 av. 11 en l’assortissant d’utiles informations, à Richard Ashton, avec lequel je me suis entretenu avec profit des aspects numismatiques du dossier, et à Alexander Heinemann, qui a bien voulu me communiquer les mesures du dynaste des Thermes d’après le moulage qui en est conservé au musée de l’Université de Tübingen ; ils s’adressent également à Bert Smith et à Fausto Zevi, qui m’ont fait part de leur point de vue sur le chapitre du mémoire d’habilitation à diriger des recherches dont est issu le présent article, qui a en outre bénéficié des commentaires de Michel Fuchs, de Marianne Hamiaux, de Violaine Jeammet et de François Queyrel. le lecteur, s'il est novice dans ce domaine, ne se perd pas dans un discours pompeux et agrémenté de termes techniques. Th. La statue est alors replacée sur sa base et connaît la consécration en é… La Victoire de Samothrace telle que nous la connaissons aujourd’hui n’a pas été découverte en l’état. 37N’est-ce donc pas en cette même année 197 que les Rhodiens — maîtres désormais de la ligue des Insulaires (dont Paros et ses carrières faisaient probablement partie [110]) —, décidèrent d’élever la Victoire de Samothrace ? grèce antique 1Découverte par Charles Champoiseau en 1863, exposée au Louvre trois ans plus tard, complétée progressivement ensuite, la Victoire de Samothrace vient de faire l’objet d’une campagne de restauration dont l’un des mérites est d’avoir révélé la performance technique que constitue un monument dont la beauté, même amoindrie par la plinthe qui rappelait à la déesse sa condition de statue, avait seule marqué les esprits. Marianne Hamiaux eut en effet toute latitude de montrer que le fragment sur lequel Thiersch avait appuyé son hypothèse ne pouvait appartenir au navire, et de rappeler que l’identification de ce dernier n’était nullement assurée : si ce n’était une trihémiolie typiquement rhodienne, ce pouvait être la tétrère plus largement utilisée dans les flottes hellénistiques. Le vendredi est un jour particulier pour les dictées car elle est beaucoup plus longue. Dans une perspective différente, Michèle Daumas suggéra de rattacher les deux sculptures de l’acropole de Lindos au culte des Grands Dieux et de les disjoindre, comme la Victoire de Samothrace, de toute occasion militaire [45] ; mais elle présentait à tort l’inscription gravée sur le relief comme « privée », ignorait la mention d’un « butin » sur la proue consacrée par l’escadre rhodienne, et ne pouvait arguer d’aucune référence au culte des Grands Dieux dans les textes allégués. Les lettres rondes n’occupent pas toute la hauteur de la ligne. — Matériau : Pierre de Lartos. 7) : le Laocoon et les groupes de Sperlonga [69]. Sa paléographie livre donc des informations précieuses sur le plan chronologique : avec ses lettres étroites et serrées, son sigma encore légèrement ouvert, l’inscription semble a priori appartenir au dernier tiers du iiie s. av. J.-C., au terme de la deuxième guerre de Macédoine, pour commémorer la défaite de Philippe V à la bataille de Chios, quatre ans plus tôt. Compte tenu de la périodicité des concours, la base d’Olympie date donc, au plus tôt, de 194, peut-être de 190 av. On peut se demander si l’hypothèse ne fut pas inspirée par la Littlefield Fountain inaugurée devant l’Université d’Austin en 1933 : Karl Lehmann quittait alors l’Allemagne nazie pour devenir, deux ans plus tard, professeur à l’Université de New York. Enfin, le fragment Ma 4194 se rapportait lui-même à une statue réalisée dans un matériau autre que le bronze — le marbre, probablement. Cette base a pu porter deux types d’inscription : soit une dédicace, soit une signature. Du récit des événements par Polybe et Diodore, Stewart a tiré cette conclusion : « au milieu de l’année 154, il était clair comme de l’eau de roche que les Grands Dieux (et d’autres) avaient parlé et agi, de manière ferme et décisive » ; la Victoire élevée dans leur sanctuaire de Samothrace en porterait le témoignage [57]. Pour des exemples de statues rhodiennes, hellénistiques et de grande taille, en marbre de Paros, voir K. D’autres exemples de raisonnements fondés sur le schéma de Fredrich sont fournis par, Il convient ici de corriger la date fournie par. Or Persée, son successeur, s’était lui-même réfugié dans l’île au moment de l’effondrement du royaume de Macédoine, et il avait été livré aux Romains, qui avaient respecté l’inviolabilité du sanctuaire, quand il avait cherché à s’en échapper [49]. Ce monument, trouvé dans le sanctuaire des Grands Dieux de l'île de Samothrace, est probablement un ex-voto pour commémorer une victoire navale. 8) [80] : 28Cette offrande n’est pas précisément datée, mais nous verrons qu’elle est probablement antérieure à 197 [81] ; à elle seule, elle ne témoigne ni d’un « contrôle » ni même d’une « influence » durable sur le sanctuaire de Samothrace. 29Revenons à la signature du fragment Ma 4194 : si le sigma qui se lit avant l’ethnique marque la fin d’un patronyme, deux sculpteurs — pas un de plus — peuvent entrer en ligne de compte : [Μνασίτιμος Τελέσωνο]ς (19 lettres) [82] et [Πυθόκριτος Τιμοχάριο]ς (20 lettres) [83]. J.-C. : aux yeux de Palagia (à l’évidence influencée par le travail de Carpenter [50]), cette datation basse présentait l’avantage de le rapprocher du Grand Autel, dont elle situait la construction entre 172 et 156 [51]. La plus ancienne de ces personnifications, et la plus originale sans doute, est celle de la Victoire (Niké) : dès l'époque archaïque, elle apparaît dans l'art grec comme une belle jeune femme ailée, vêtue d'une longue robe, descendant des cieux pour couronner les vainqueurs, ou faire une libation pour remercier les dieux, ou bien encore volant à la surface de la terre pour répandre dans l'univers la nouvelle d'une victoire. J.-C.). Voir la n. 37. L’historien recourt à une phraséologie rhodienne : cf. J.-C. : l’exploitation d’un même critère avait donc donné lieu à un écart de trois siècles — correspondant très précisément à l’époque hellénistique — dans la datation de la statue. L’hypothèse plusieurs fois formulée, sinon publiée, qui placerait effectivement cette statue sur la base de Samothrace, en la présentant comme un butin de guerre envoyé à Rome (où elle a été trouvée), est à tout point de vue exclue : la disposition et l’écartement des pieds, ici et là, ne s’accordent pas ; la tête de la statue n’est pas celle de Philippe V ; jamais les Romains n’auraient dépouillé le sanctuaire auquel ils rattachaient leurs Pénates. La Victoire de Samothrace est, en réalité, la première manifestation du « baroque » rhodien, auxquels se rattachent également le Laocoon et les groupes de Sperlonga, plus récents de presque deux siècles, et par conséquent ramenés à Pergame par le chemin inverse de « modèles » attalides tout aussi illusoires que l’« inspiration » rhodienne du Grand Autel [124]. It is filled with translated abstracts and articles from key French-language journals. Diplomate cultivé et féru d’histoire, il mène au 19e siècle des recherches dans tout l’Orient Méditerranéen. Pour autant que l’on puisse juger, le premier type d’embarcation disposait, à chacune de ses extrémités, d’un gaillard sur lequel prenaient place les hommes de pont (ou une Victoire, le cas échéant [114]) ; elle était munie de caisses débordantes (parexeiresiai) et propulsée par deux rangs de rameurs superposés, dont le plus élevé (appartenant aux thranitai) était redoublé sur une moitié de sa longueur [115]. Philippe V avait perdu une centaine de navires, neuf mille de ses hommes avaient été tués, et deux mille sept cents autres faits prisonniers. On comprend donc que, dans les dernières années du iiie s., Philippe V ait perçu les Rhodiens comme un obstacle à sa politique d’expansion, et qu’il ait cherché à les affaiblir, puis à les anéantir. La statue n’entretient pas de rapport étroit avec la frise extérieure du Grand Autel de Pergame. La Victoire de Samothrace … 20Le fragment Ma 4194 achève de le prouver. On ne saurait échapper à cette hypothèse en excipant du « fait que les bases qui portent la signature de Pythokritos présentent toutes des traces de scellements pour des statues en bronze, et non en marbre » [85]. (p. 15), Mais que de difficultés pour acheminer la statue du sanctuaire jusqu'au rivage, puis de Samothrace à Constantinople, de Constantinople au Pirée, du Pirée à Toulon et, pour finir, de Toulon à Paris ! Pour commencer, il paraît nécessaire de faire une brève mise au point sur les vêtements, dont la disposition a été quelquefois qualifiée de confuse10. Il ne s’agit pas (sauf certaines fois mais c’est très rare) de met… La période hellénistique (iiie-ier siècles avant J.-C.), Paris, 1998, p. 41. l’Académie, de la part de leurs auteurs, le séduisant volume consacré à la . Comme l’activité de Pythokritos semblait attribuable à la première moitié du iie s. av. art Voir résultats de recherche pour cet auteur. Après avoir favorisé le développement de la piraterie crétoise, et (si l’on en croit Polybe) chargé l’un de ses agents d’incendier les installations portuaires de la cité, il se résolut à affronter directement la flotte rhodienne, alliée à celle d’Attale : d’abord victorieuses à Ladè, ses troupes subirent une défaite sans précédent au large de Chios en 201 [106]. Samothrace est couverte de chênes, pins, châtaigniers, arbres de Judée, platanes d'Orient, plantes du maquis. La déesse faisait un geste de salut victori… Gehrard Krahmer comparait ainsi la Victoire avec le « dynaste des Thermes » hypothétiquement identifié à Démétrios Sôter, et la plaçait vers 162-150, période de règne du souverain [15]. En revanche, il est absolument certain que sa configuration correspond à celle d’une pentère, dont les Rhodiens avaient fait un navire propulsé par deux séries de rames manœuvrées les unes par trois hommes, les autres par deux hommes (fig. L’hypothèse, irrecevable [39], par laquelle Karl Lehmann restituait la Victoire au milieu d’une fontaine connut un succès certain [40], mais peu d’archéologues se risquèrent comme lui à en attribuer la création à la population locale, la présence d’une proue sur certaines monnaies de Samothrace [41] n’ayant pas plus de force probante que la mention d’un sculpteur originaire de cette cité [42] dans les inscriptions rhodiennes [43]. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . L’aile gauche est reconstituée à partir des nombreux fragments d’origine, tandis que la droite, presque entièrement manquante, est refaite en plâtre. 24Le fait certain est que le fragment Ma 4194 était étroitement associé à la Victoire ; compte tenu de son lieu de trouvaille, il ne saurait en particulier lui être antérieur. Tous droits réservés pour tous pays. Un tel mouvement était cependant impossible à reproduire en ronde bosse : il faut donc s’imaginer la déesse, dont la seule main conservée ne portait aucun attribut, quittant le navire après avoir remis aux marins l’emblème de la victoire, comme sur une œnochoé découverte en Béotie (fig. 39Le navire de Samothrace étant caractérisé par des caisses de rames percées chacune de deux rangs de sabords en léger décalage l’un par rapport à l’autre (fig. C’est en explorant le sanctuaire des « Grands Dieux » dans l’île grecque Samothraceau nord de la Mer Égée qu’il fait l’heureus… L’île faisait face au continent thrace tout juste évacué par les armées antigonides, et le monument à la dernière offrande macédonienne élevée dans le sanctuaire des Grands Dieux : la colonne haute de 6,2 m qui portait la statue de Philippe V (fig. L’origine de cette trouvaille revient àCharles Champoiseau, un archéologue amateur. Le terminus de 168 ne peut donc être retenu. Charles Champoiseau gratte légèrement la terre : un sein sculpté apparaît sous la terre. Les Grecs avaient pour coutume de représenter la Victoire (Nikèen grec) par une femme ailée. 18Dernier archéologue à avoir pris position, Andrew Stewart a au contraire réaffirmé l’existence d’un lien entre la Victoire et ce fragment, dont l’inscription ne serait cependant pas une signature, comme le pensait Thiersch, mais une dédicace nécessairement postérieure à la fin du contrôle politique des Macédoniens sur Samothrace, qu’il conviendrait de placer, avec Palagia, en 168 av. Sans rappeler tous les indices qui établissent l’origine du monument, soulignons qu’il n’est pas un trophée matérialisant une alliance de circonstance, mais une offrande porteuse d’un message qu’une cité telle que Rhodes — dont la plus célèbre statue, élevée après un premier triomphe contre la Macédoine, exaltait « la lumière éclatante d’une liberté qui ne se laisse pas asservir » [126] — n’aurait certainement pas obscurci en s’associant à une monarchie ; soulignons aussi que cette hypothèse placerait la Victoire dans un édifice conjointement dédié par deux États, qui serait sans doute seul de son espèce dans le monde hellénistique ; soulignons enfin que jamais une puissance militaire n’aurait fait d’un navire de second rang, comme la trihémiolie (éperonnée et coulée par le navire amiral de Philippe), l’emblème de sa victoire. Sur les rapports de Rhodes avec Philippe V, voir H.-U. En plus d'une promesse de vie spirituelle meilleure, les dieux Cabires, parmi lesquels les Dioscures, étaient réputés assurer leur protection à ceux qui étaient initiés à leurs Mystères s'ils se trouvaient en danger sur mer e… À l’exception de Stewart, aucun des contradicteurs de Thiersch ne s’est pourtant avisé de sa relation indubitable avec la Victoire. Comme le soulignait Michon, le fragment étudié par Thiersch est en réalité la base d’une petite offrande, qui devait être en marbre, à en juger par la cuvette dans laquelle elle venait s’encastrer. J.-C. » [96]. 10) : 33Pour dater le monument, Kinch est parti du principe que son auteur, Pythokritos, vivait « vers l’an 170 av. La Victoire est pourtant vêtue très normalement d'une robe en tissu fin et d'un manteau demi-drapé en tissu plus lourd. 2007. Victoire de Samothrace, paru en novembre 2014 (197 p., 163 illustrations). La tentation était donc grande d’en déduire que l’inclassable Victoire de Samothrace était un monument analogue, élevé cette fois à la gloire du royaume antigonide : Queyrel le data du règne de Persée (179-168), en soulignant que le fragment étudié par Thiersch n’avait pas à entrer en ligne de compte [53]. L’hypothèse de Benndorf perdit dès lors tout crédit, hors d’un livre publié par Johannes Christian Bernhardt en 2014 : la Victoire ne pouvant être, selon lui, datée par son style, il conviendrait de la rapprocher de son parallèle le plus proche [8], ou du moins réputé tel quoique la découverte de sa main droite ait prouvé que la statue ne tenait pas la trompette visible sur les monnaies [9]. Il fut toutefois supplanté en 1931, et pour plus d’un demi-siècle, par la thèse de Hermann Thiersch [21], qui avait lui aussi commencé par souscrire à celle de Studniczka [22]. La tétrère devait elle aussi posséder des caisses débordantes ; à l’inverse de la trihémiolie, elle était cependant pontée sur toute sa largeur et entrait donc dans la catégorie des navires lourds, capables de transporter un grand nombre de fantassins ou des machines de guerre ; les témoignages manquent qui permettraient de déterminer si, vers 200 av. Quelques monnaies de la cité, certes tardives, portaient un type comparable à celles de Démétrios [23]. La datation des exemplaires les plus anciens est en revanche délicate : la plus grande dénomination présente alors, au droit, une tête d’Halios de face puis une tête de Dionysos de profil ; au revers, la première série est ornée d’une rose en vue apicale, la seconde d’une rose de profil bientôt remplacée par une Victoire qui se maintient sous les règnes de Néron et de Domitien. C’était en 323 av. Polybe mérite d’être ici amplement cité : 36Il y eut donc, malgré l’évidence sanglante des faits, un litige sur l’issue de la bataille : Philippe V se proclama vainqueur, ce qui obligea les Rhodiens et leur allié attalide à lui faire sentir toute l’étendue de sa défaite ; aussitôt après, ils sollicitèrent l’intervention de Rome, déclenchant ainsi la deuxième guerre de Macédoine. En 220, nous dit Polybe, elles exerçaient la « police des mers » pour le compte des Grecs [105]. J.-C. La prise en compte du contexte historique et topographique conduit à penser que le monument a été élevé en 197 av. 12). Découverte à Olympie, elle portait la statue, encore visible à l’époque de Pausanias [91], du pugiliste Épithersès fils de Métrodôros, honoré par sa patrie, Érythrai, pour avoir remporté deux fois l’épreuve de la boxe dans la catégorie hommes, et s’être imposé dans tous les autres concours de la « période » (Néméa, Isthmia et Pythia) [92]. English abstract on Cairn International Edition. Publiant le monument cinq ans plus tard, Otto Benndorf le rapprocha des monnaies commémorant la victoire de Démétrios Poliorcète sur Ptolémée I au large de Chypre en 306 av. 2). 14) [116]. La Victoire de Samothrace est, dans l'esprit de l'époque hellénistique, fidèle à cette tradition : la statue, sculptée dans le plus beau marbre statuaire de Grèce, celui de Paros, représente une femme drapée au corps puissant, les ailes encore déployées, en train de se poser à l'avant d'un navire. C’est à Charles Champoiseau, vice-consul de France en Turquie, que l’on doit la découverte de cette statue monumentale, à Samothrace, une île de la mer Égée, en 1863. C'était une façon d'honorer les dieux et de les remercier pour leurs bienfaits. C’est ce qu’exprime le schéma suivant : 23Dans le cas de figure envisagé, la l. 2 de l’inscription porterait nécessairement la mention θεοῖς (5 lettres). Aussi, quatre ans plus tard, Champoiseau revint-il à Samothrace pour récupérer les éléments de la base et les envoyer à Paris. You are currently viewing the French edition of our site. La Victoire de Samothrace a marqué des générations de visiteurs, elle est une icône. D’autre part, les souverains macédoniens eux-mêmes avaient dès longtemps établi l’habitude de dédier leurs navires amiraux dans un sanctuaire, s’il est exact de considérer que le néôrion de Délos abrita successivement l’heptère utilisée par Démétrios à la bataille de Salamine et l’ennère utilisée par Antigone Gonatas à la bataille de Cos [119]. La Victoire de Samothrace, redécouvrir le chef-d'oeuvre du Louvre - La célèbre Victoire placée au sommet de l'escalier Daru, au musée du Louvre, a retrouvé son éclat après une restauration spectaculaire en … Les portraits qu’ils substituèrent à la tête de Dionysos sont d’ailleurs exclusivement ceux d’empereurs ayant soustrait leur cité à la provincialisation [142]. Les dédicaces adressées génériquement « aux dieux » sont fréquentes à Rhodes, mais elles auraient lieu de surprendre à Samothrace, où l’on attendrait, comme ailleurs, le plus spécifique Θεοῖς Μεγάλοις [67]. Dominé sur mer par ceux qui avaient été ses adversaires à la bataille de Chios, vaincu sur terre par les Romains et leurs alliés — au premier rang desquels le stratège Nikagoras, qui était parvenu à reconquérir les territoires de la pérée rhodienne envahis par les armées antigonides [108] —, le monarque capitulait trois ans plus tard, en 197 : il renonçait notamment à ses conquêtes en Thrace, et se voyait contraint de démanteler sa flotte [109]. Auteur: anonyme Titre: La Victoire de Samothrace Date: entre 220 et 185 av. Pour le couronnement spontané de la poupe du navire amiral d’Antigone Gonatas, voir Plu., L’exil de Tibère à Rhodes en 6 av. « Victoire de Samothrace » DATE DE L’UVRE «190 avant J.C.» NOM DE L’ARTISTE : « Inconnu » BREVE BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR « Auteur inconnu » L’UVRE DANS SON TEMPS REPRESENTATION SOURCE : Musée du Louvre CE QUE J’AI ENVIE DE DIRE : Ce que je ressens CONTEXTE HISTORIQUE Vers 220-185 av. 8 et 11 [111]). La manœuvre n’aurait eu aucun sens si la cité avait été non seulement à la merci du second, mais au surplus politiquement rattachée à son royaume. Sur le fragment rapporté de Samothrace, il semblait donc loisible de restituer : 10Alors que la Nikè était sculptée dans le marbre blanc de Paros, la proue du navire se composait de blocs taillés dans la pierre bleutée que les Rhodiens extrayaient des carrières de Lartos, comme Kinch avait été le premier à le remarquer. grec, Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell, Rejoignez Babelio pour découvrir vos prochaines lectures. — État : ne subsiste que l’angle antérieur droit. Depuis sa découverte en 1863, la Victoire de Samothrace a vu sa chronologie osciller entre 323 et 31 av. 17) ou, mieux encore, après l’avoir elle-même installé sur l’akrostolion aujourd’hui disparu. Pour les premières attestations (début du. 31Considérons maintenant le relief naval sculpté sur la paroi de l’acropole de Lindos et plus précisément l’inscription placée sous la statue disparue de l’honorandus, qui indiquait sa raison d’être (fig. Embarquée à Toulon, la Victoire de Samothrace voyage en miettes dans des caisses !
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