2 Voir les indications bibliographiques à la fin de ce texte. Mais le curatif, en tant que pratique clinique, ne peut se réduire à la rationalité de ces « fondamentaux », car elle repose sur le rapport à l’intime, à l’imaginaire et aux avatars symboliques qui font la personnalité du sujet. La maladie mentale constitue une réalité complexe et multiforme, une réalité qui ne se laisse pas enfermer dans aucune résolution définitive et échappe à toute définition consensuelle La lecture des freudiens et de Ferenczi montre que les troubles sexuels, la souffrance narcissique et la question du traumatisme sont connus et étudiés depuis longtemps (par exemple le ve congrès international de psychanalyse à Budapest en 1919 explicite le débat sur la nature du trauma en situation de guerre). Ainsi se constitue, sous l'influence des coutumes, de certaines structures sociales et de caractéristiques culturelles, une véritable configuration d'habitudes et d'images formatrices composant ce que Kardiner a dénommé la personnalité de base, qui pourra marquer profondément les formes de pathologie survenant dans ces populations. RAPPORT DE SYNTHESE. DOI : 10.3917/mouv.021.0128. La reconnaissance de la variété des pratiques de secteur, de la diffusion du discours « psy » dans les institutions du social, de la place d’interface de la psychiatrie avec la médecine générale et avec le social, de l’ampleur de l’utilisation des psychotropes par les médecins généralistes donnent toute sa pertinence à l’outil d’analyse sociologique ; ensuite par la théorisation des « fondamentaux » observés et la confrontation de ceux-ci avec l’apport d’autres disciplines que sont l’histoire, l’ethnologie et la clinique. Les personnalités psychotiques peuvent, également, se retrouver dans chacun des troubles énumérés comme nouveaux par les auteurs. La conception d’Henry Ey qui situe la maladie mentale comme une pathologie de la conscience et de l’intentionnalité de l’homme en tant qu’homme, du sujet malade de lui-même, n’a-t-elle pas encore trouvé sa contestation théorique ? d’abord par les études épidémiologiques et les enquêtes de terrain qui font apparaître des pratiques dominantes. 15% des gens en France ont vécu un periode de dépression Le suicide, drogues et dépression Taux de suicide 29 La nombre de personnes qui tue leur meme en France chaque jour 700 Suicides essayé par jour Par année Par année, 220 000 De ce fait, la notion de personnalité prend le pas, dans les débats cliniques, sur celle de pathologie constituée. Les recherches scientifiques récentes démontrent que le sens de l’humour est l’une des principales stratégies d’adaptation matures. 10 Il n’en reste pas moins que toute pathologie mentale relève aussi d’un processus social, que tout sujet est sujet social. Celle-ci ne me paraît pas si absente du débat que les auteurs le suggèrent. Comme l'étude s'inscrit dans un espace intellectuel émergeant en France 3 et dont le principal objet (la maladie mentale) demeure encore spontanément associé au savoir psychiatrique, Livia Velpry prend soin d'exposer minutieusement la construction de son objet et sa perspective sociologique d'inspiration pragmatiste. Maladie mentale, folie en tant qu'objet d'un savoir médical ; troubles de la personnalité, d'origine psychique. 12 Il apparaît que cette vision normative et adaptatrice vise à éliminer toute référence au conflit et à l’histoire sociale du sujet. 8 La deuxième partie met en évidence les évolutions du dispositif de psychiatrie publique, avec la baisse de 50 % du nombre de lits, de 400 % la durée moyenne de séjour, et la réorganisation vers l’hôpital général et les CHU. Chercheur au Groupe de recherche sur les aspects sociaude lx a pré-vention (GRASP), Universitde é Montréal. Or, cette pathologie pourrait n'être qu'une variante de l'hypocondrie, c'est-à-dire la tendance marquée à interpréter tout comme le signe d'une maladie grave. By François Sicot. Avec La maladie mentale en mutation, il étend l’objet, avec la complicité d’Anne Lovell, à l’ensemble du corpus théorique de la psychiatrie. La maladie mentale menace de plus en plus la vie de nos enfants. Year: 2006. Elle appelle des objectifs de transition avec une élaboration démocratique associant les élus, les représentants de la population, des patients et des familles. Topic: Définir et comprendre la santé mentale et la maladie | fr … "LA NOTION DE MANIPULATIONS MENTALES ". Le don à une association caritative ou à une fondation est reconnu d'utilité publique, il ouvre ainsi droit à une réduction de l'impôt sur le revenu allant jusqu'à 75 %. Ainsi un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 25€. Depuis Émile Durkheim, la sociologie s'est intéressée aux maladies mentales, avec son étude sur les causes du suicide. Avec La maladie mentale en mutation, il étend l’objet, avec la complicité d’Anne Lovell, à l’ensemble du corpus théorique de la psychiatrie. Elle a donné des analyses de structures psychoculturelles assez nombreuses, souvent très utiles sur le plan psychopathologique. La Maladie Mentale en France La France, pays riche? Dans le même temps, les auteurs constatent que l’histoire de cette évolution n’a pas donné lieu en France à des travaux sociologiques et anthropologiques significatifs, en dehors des approches critiques des fonctions de contrôle social de la psychiatrie. La maladie mentale, quel objet pour la sociologie ? La mise à contribution d’auteurs de champs différents, ayant une réflexion sur la médecine et la clinique mentale actuelles, se traduit par une série d’études à travers lesquelles est traité le lien entre rapports sociaux et approche clinique dans une période de forte médicalisation des troubles psychiques. Il rejoint, par là même, Lucien Bonnafé et Franco Basaglia (en Italie) qui ont mobilisé les sciences sociales dans la lutte contre la psychiatrie asilaire et carcérale. Les représentations construites par l'individu lui permettent de régler sa conduite. 20 NOVEMBRE, JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT ! Dans la Fatigue d’être soi, Alain Ehrenberg tentait de penser la souffrance psychique de la dépression comme objet sociologique. Des sociétés différentes reconnaissent chacune des maladies spécifiques. La recherche et les tentatives d’élaboration d’un langage de synthèse commun se traduit, dans l’ouvrage, par le rassemblement de contributions qui valorisent l’émergence d’une biologie du mental et du facilement observable. De même, Margaret Mead et Gregory Bateson ont étudié, chez des tribus de Nouvelle-Guinée, de nombreux comportements conjugaux et maternels influençant considérablement le développement psychoaffectif des enfants, et responsables de traits particuliers de leur personnalité adulte. Dans la Fatigue d’être soi, Alain Ehrenberg tentait de penser la souffrance psychique de la dépression comme objet sociologique. Pour le suicide, ils font plus souvent référence aux concepts de « folie » et de « maladie mentale » et sont plus nombreux à considérer le geste suicidaire comme anormal. URL : www.cairn.info/revue-mouvements-2002-3-page-128.htm. La maladie mentale peut être définie comme une affection qui atteint l’ordre de la pensée et qui peut rendre difficile l’intégration de la personne dans la société. La sociologie des maladies mentales pose un premier problème qui commande tous les autres : celui de la définition de son objet. Les carences psychiatriques actuelles témoignent donc plus d’une rigidité institutionnelle que de l’échec de la théorie analytique. Trouble mental, manifestation habituellement reconnue comme symptomatique d'une maladie mentale. psychiques comme causes du handicap : Le trouble psychique ne touche pas une partie de soi, mais il touche la personnalité dans son personne, la blesse ; sa nature est souvent l’objet d’un déni par la personne elle-même, parfois par une partie de son entourage (…) Les causes du handicap sont diverses : troubles dépressifs graves, La maladie mentale et la psychiatrie connaissent de profondes mutations en France depuis 40 ans. Cependant, ce constat mérite d’être complété par une analyse qualitative des changements actuels de la représentation des psychoses. International audienc Topics: [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology . La rue est un lieu d’identifications permanent, y compris par ce qu’elle inscrit dans les délires. Il est le lieu de rapports transférentiels multiples qui relèvent de la subjectivité et de la fonction du langage. Il l’aide également à aborder le débat européen actuel lié aux rapports entre soins curatifs et politiques de santé mentale, avec le risque, constaté dans de nombreux pays de l’Europe du Nord, de voir recouvrir le terme de psychiatrie par celui de santé mentale. De plus, la maladie est toujours un état doté de significations sociales: être malade ou bien-portant n’est jamais socialement équivalent. Et Roger Bastide tentait d'intégrer la plupart des données de la psychiatrie sociale … C’est dans cet état d’esprit que j’écris ce commentaire, en soulignant d’emblée l’importance de la recherche anthropologique dans cette résistance. La maladie de Bowen peut affecter toute zone de la peau, couverte ou non couverte, et les muqueuses, surtout génitales. Le sociologue aide, ici, le psychiatre à évaluer les dispositifs mis en œuvre, mais pour cerner cet objet de recherche, la connaissance de l’histoire des luttes contre les grands asiles nous semble incontournable, afin de mettre en évidence l’ampleur de la fonction d’exclusion néo-asilaire dans la psychiatrie médicalisée moderne. La seconde se réorganise au travers du succès des neurosciences et de la pharmacologie, ainsi qu’autour d’une nouvelle politique de soins dite en communauté. et santé mentale Dans les dernières décennies, le développement considérable des médicaments psychotropes a complètement transformé l’approche thérapeutique des troubles psychiques. La légende dit même qu'il se serait débarrassé de son écuelle. La mise à contribution d’auteurs de champs différents, ayant une réflexion sur la médecine et la clinique mentale actuelles, se traduit par … Publisher: Medecine et Hygiene. Les pathologies de l’agir, les troubles d’identité et les crises narcissiques accompagnent le mal-être, le sentiment de perte d’objet et les vécus de désaffiliation. L'humour et la santé mentale . évitet r de reconnaître à la folie sa dimension humaine, ce qui la rendrait insupportable. La notion de santé mentale traverse tous ces champs. Vous pouvez soutenir l'action de la Ligue en effectuant une donation ponctuelle. 7. présenter au lecteur la façon dont nous avons construit notre objet de recherche en suivant pour paraphraser Durkheim « les règles de la méthode » (1895,1993). Massimo Introvigne. Elles sont également très présentes dans les pratiques cliniques de terrain au plus près des causes de souffrance psychique, dans l’émergence d’une psychiatrie communautaire constituée de structures et de réseaux de soins s’inscrivant dans la vie sociale, dans les luttes pour la réhabilitation sociale des patients stigmatisés par la psychiatrie. Par Jérôme Thomas []. Le concept de maladie mentale génère des controverses, mais personne ne conteste le fait que le malade mental est … à une exacerbation des rapports d’aliénation fétichiste marchands dans l’échange ? La maladie mentale, quel objet pour la sociologie ? 1 D ans la Fatigue d’être soi, Alain Ehrenberg tentait de penser la souffrance psychique de la dépression comme objet sociologique. La sociologie des maladies mentales pose un premier problème qui commande tous les autres : celui de la définition de son objet. Une politique de santé mentale associe donc la psychiatrie à des décisions de santé publique favorisant et associant les différents tiers sociaux (dont les associations de patients dans la revendication de leurs droits) dans la démarche de soin. La loi du 1er août 2003 permet aux particuliers et aux entreprises de faire une déduction fiscale de leurs dons aux associations. Bon nombre de personnes craignent les maladies mentales et les comprennent mal. La maladie mentale comme objet sociologique Posted on 16/05/2013 by admin Jean-Pierre Martin « La maladie mentale comme objet sociologique », Mouvements 3/2002 (no21-22), p. 128-132. Ainsi Robert Castel, dans La gestion des risques, va bien au-delà de la fonction de contrôle social de la psychiatrie en indiquant comment la critique des conceptions bio-comportementales s’inscrit dans l’histoire des pratiques alternatives de la politique de secteur et de la dé-institutionnalisation. Les recherches ont d'abord porté sur l'influence des structures sociales sur la pathologie mentale, en se situant à deux niveaux: D'autres études se sont poursuivies sur le plan culturel où les liens entre la psychiatrie et l'anthropologie ont permis des éclairages mutuels et complémentaires très fructueux. 13 En conclusion, l’ouvrage d’Ehrenberg et Lovell amène à considérer la marginalisation du communautaire et des utopies de médecine sociale et désaliéniste comme le produit d’une interprétation scientiste du politique, qui ne peut être dépassé sans l’élaboration d’une véritable politique de santé mentale à partir des expériences innovantes liées à la politique de secteur. Article. Le terme de souffrance psychique rend compte de ces processus d’aliénation. Cette dernière a pour objet la connaissance des caractères de chaque ethnie, peuple ou tribu. Vous pouvez parler a quelqu'une de confiance si vous recontrez des problemes. Ce conservatisme a effectivement trouvé ses zélateurs, y compris chez les psychanalystes, bien que les « nouvelles pathologies » ne soient pas une nouveauté dans leurs descriptions cliniques. Ces dernières se retrouvent dans l’objectivation médicale qui fait du symptôme dépressif l’objet de soins efficaces et rapides, pour le neutraliser. Charte régionale des valeurs de la République et de la laïcité. 3 Ce questionnement survient à un moment où l’essor des neurosciences biologiques et cognitives produit de nouvelles grilles diagnostiques qui viennent étayer la diffusion dans les pratiques médicales, sociales, épidémiologiques de notions plus rapidement repérables et utilisables que la psychanalyse. Ce constat n’est d’ailleurs pas le moindre des paradoxes car il témoigne de l’actualité de la théorie analytique dans le moment où l’air du temps est d’affirmer le déclin de la psychanalyse. Le risque est alors dans le déni du temps nécessaire au sujet pour accéder au sens de son symptôme. L’expression la plus polie est «maladie mentale», car la démence a de nombreuses notions désuètes et préscientifiques liées au concept. La personne se souvient très bien d'événements survenus pendant l'enfance (mémoire à long terme), alors qu'on ne se rappelle absolument pas ce qu'on voulait acheter ou ce qu'on vient de dire au téléphone. Avant d'aborder le sujet spécifique de la maladie mentale, il faut donc définir cette ap-proche sociologique du phénomène global de la déviance dont les sujets Il nous paraît révélateur que le langage politique s’en soit emparé, après celui d’exclusion sociale au début des années quatre-vingt-dix, dans une perspective de gestion des risques fondée sur la « psychologisation » de la souffrance. Le paradigme de l’efficience qui en résulte interroge les pratiques psychiatriques dans ce qu’elles ont de meilleur et de pire. Parfois la seule existence de ce réseau autour du sujet a l’effet thérapeutique de restaurer du lien social, ce que décrit de façon remarquable Anne Lovell dans sa contribution « Les fictions de soi-même ou les délires identificatoires dans la rue » (à partir de son expérience à New York). 2 L’ouvrage repose sur le constat que « le trouble mental est aujourd’hui une question sociale, politique et médicale qui concerne toutes les institutions », à l’opposé du xixe siècle et de la première moitié du xxe où il était relégué dans les institutions de « la folie » et « les murs de l’asile ». Parler de maladie mentale revient dans le sens commun (Bourdieu, Chamboredon, Passeron, 1983) à parler de « folie ». » Comprendre la maladie mentale. Se poser cette question revient à s’interroger sur la manière dont est étudié le suicide. Il est incontestable que l’intériorisation « d’être à la mode » mobilise des objets sans cesse changeants, ce qui remet en cause la pérennité de la satisfaction. Cette crainte disparaîtra lorsque les gens seront mieux informés. 14 La sociologie aide à la nécessaire diversification des pratiques de soins quand elle arrive à clairement définir ses objets par rapport à ceux de la clinique, soulevant ainsi autant de questions pertinentes à débattre, comme la différenciation du soin des politiques de criminalisation des souffrances sexuelles et sociales, la reconnaissance des filiations symboliques, le refus de la stérilisation des « handicapés mentaux », les politiques de gestion des risques. Et Roger Bastide tentait d'intégrer la plupart des données de la psychiatrie sociale dans le cadre de la sociologie. Dans les années 1950, Don Jackson et Jay Haley remarquèrent que la diminution des symptômes chez un membre de la famille pouvait être suivie par l'apparition des symptôme chez un autre membre de la famille. Il est possible de constater, sur ces points, une conjonction de la critique sociologique avec la clinique, dans une définition de la psychiatrie comme science des carrefours. essais gratuits, aide aux devoirs, cartes mémoire, articles de recherche, rapports de livres, articles à terme, histoire, science, politique Cet essor des neurosciences est une mutation dans le registre des pratiques médicalisées (ce à quoi n’est pas réductible la pensée psychiatrique), qui se fait aux détriments du communautaire et traduit une évolution de la société vers la consommation accélérée de symboles et la fascination pour le décryptage du génome humain. Elles sont abordées plus précocement, avant la constitution de leurs formes complètes ; aussi les jeunes patients gardent souvent des capacités de socialisation, et parfois même travaillent ou sont étudiants. Quels sont leurs rapports avec les pratiques sociales consuméristes fondées sur le bien-être, les satisfactions individuelles, la recherche de l’efficience à tout prix, qui s’expriment au détriment des aspirations culturelles collectives ? Abstract. Les maladies mentales, comme objet d'étude par la sociologie, ... Une sociologie critique de la santé mentale: contributions de l'analyse sociologique. L’évolution, et la disparition de l’indigène16, va substituer à la notion classique d’ethnologie celle plus vaste d’anthropologie sociale et culturelle. Le suicide est l'une des principales causes de … 3)La maladie comme signifiant social Pour Adam et Herzlich, « La maladie est socialement définie ». Les maladies mentales, tout comme les maladies physiques, peuvent prendre plusieurs formes. La maladie mentale comme objet sociologique | Cairn.info. C’est de cette place que la souffrance psychique est écoutée par le clinicien. In Alison’s free diploma course, learn about mental health and mental illness through a range of topics such as substance abuse and depression. Le sujet se perd dans une quête individuelle de signes de réussite qui l’éloigne du sens de l’usage des objets qui institue le lien social. 11 La troisième partie « Les mutations de la pensée psychiatrique » analyse la médicalisation du discours psychiatrique avec l’essor des neurosciences et de l’épidémiologie. par le biais de leur association directe au ... L'entreprise contemporaine de production de la santé mentale, comme entreprise d'acculturation des masses à une nouvelle 1. 2. Les médicaments psychotropes sont une des réponses thérapeutiques aux maladies psychiques, en complément d’autres moyens thérapeutiques comme les psychothérapies et l’accompagnement social. La maladie mentale comme problème social Henri Dorvil Les problèmes sociaux Volume 39, numéro 2, 1990 ... Réduire la folie à la maladie, c'est supprimer la folie en tant qu'objet de scandale C'es. Depuis Émile Durkheim, la sociologie s'est intéressée aux maladies mentales, avec son étude sur les causes du suicide. La sociologie des maladies mentales désigne l'étude de l'influence des faits sociaux, des groupes humains et de leurs structures sur les maladies mentales. By François Sicot. Ce fut notamment le cas pour les études des pulsions instinctivo-affectives élémentaires, qui ont montré l'importance des conditionnements du très jeune âge pour la destinée de ces pulsions. 9 Le travail de sociologue pointe de multiples aspects qui relèvent d’une politique de santé mentale : Le sociologue est également présent dans les marges des institutions qui mobilisent différents types de partenaires comme autant de ressources sociales. La Maladie Mentale Traitement ou Comment Aider Signes et symptômes Le traitement de maladies mentales peut inclure des séances de médicaments ou de thérapie. Si vous connaissez quelqu'un traverse une Le mot insanity vient d’un préfixe latin qui signifie non et du mot sano qui signifie santé, ainsi quelqu’un de mens sano est quelqu’un qui n’est pas en santé mentale, donc malade mental. Elle ouvre une approche de ses conflits internes, de ce qui fait sa personnalité et les avatars de ses liens sociaux dans des rapports de réciprocité. ... sociologue spécialiste des concepts de la sociologie des professions qui est à l’origine d’un courant de pensée sociologique sur la maladie chronique. Cette tentative d’un langage commun fondé sur les syndromes, d’un système expert qui se construit au détriment de la psychopathologie et des théories de l’inconscient, introduit une naturalisation du symptôme, marginalisant le temps et l’histoire du sujet, ainsi que la personnalité. La première partie, intitulée « Le sujet pathologique dans tous ces états », fait le constat de la modification des troubles rencontrés par la psychiatrie publique (l’essor des toxicomanies, de l’alcoolisme, des dépressions, de l’automédication de longue durée) et de la confrontation du secteur psychiatrique avec de nouvelles populations (les souffrances psychiques des situations de précarité, les troubles psychotiques parmi les détenus, les victimes des violences familiales, sexuelles et du monde du travail), ce qui me paraît pertinent. Cahiers de recherche sociologique Regards sociologiques sur la santé mentale, la souffrance psychique et la psychologisation ... maladie, mort, bonheur, etc.) 6 Une clinique du sujet oppose l’altérité, la citoyenneté et les droits de l’homme à cette stigmatisation psychologique. Au niveau de la peau, la maladie de Bowen se présente comme une plaque erythémato-squameuse à peine saillante, discoïde avec une évolution très lente associant de façon variable, un érythème, des squames croûtées et une kératose. L’échec ou l’impossibilité de l’accès à cette consommation individualiste ne conduisent-ils pas à ce que les auteurs appellent la culture du malheur intime ? La macrosociologie et la microsociologie. Ces risques de « naturalisation » de la psyché indiquent combien la question du symbolique dans le lien social appelle ce que Nathalie Saltzman nomme La Résistance de l’Humain. 7 Ehrenberg et Lovell constatent la grande difficulté des équipes de psychiatrie à aborder cette articulation entre le social et les spécificités de la clinique, ce qui est réel. L’humour et la santé mentale ont une relation drôlement complexe. La dimension curative vient alors comme un moment différent, pendant lequel les identifications se différencient et sortent d’un univers imaginaire fusionnel. Par exemple, Abram Kardiner a pu rapprocher, dans ses enquêtes aux îles Marquises, des faits comme la rareté des femmes, deux fois moins nombreuses que les hommes, de la négligence des soins maternels, génératrice à son tour de l'anxiété des adultes s'exprimant par des fantasmes de peur d'être dévoré par des ogresses, par de nombreux actes auto et hétéro-agressifs, par la crainte continuelle de maladies et par de nombreuses pratiques de sorcellerie dirigées contre les femmes. Les notions de dépression et de trouble narcissique ne rendent compte de ces conflits internes que par la médiation du transfert (dans le sens psychanalytique), en opposition aux représentations sociales dominantes qui masquent la réalité du conflit. Nous retrouvons, ici, dans leurs rapports à l’action politique institutionnelle, la différenciation et l’articulation des objets sociologiques et cliniques. Mais l’intervention de partenaires associés ne permet une « accroche » thérapeutique que dans la mesure où l’équipe psychiatrique est présente et travaille avec un tel réseau. Le … Dans ce contexte, la substitution du conflit intra-psychique de la névrose par la notion de dépression comme maladie de l’efficience remettrait en cause le statut de la subjectivité dans l’ensemble des pratiques sociales, interrogeant les représentations sociales de la maladie fondées sur la curabilité médicale. Les raisons me paraissent, cependant, plus complexes que la seule conception erronée des psychiatres, car elles mettent en cause la division entre grandes institutions du sanitaire et du social et le poids des identités du passé. La " maladie mentale " se donne comme procédant à la fois d'une logique de la nature, c'est le champ revendiqué par la médecine, et comme un objet socialement construit qui ne s'appréhende, dès lors, qu'à travers des représentations collectives soumises aux contingences des structures sociales et des spécificités culturelles. La maladie frappe comme une faute ou un malheur à expier, d'où des rituels thérapeutiques afin de chasser l. Les représentations sont un produit de l'esprit humain, qui permet de conserver de l'information, mais transformée, souvent dans le sens d'une schématisation. sociologiques sur la déviance puisque le terme "malade mental" fait référence aux concepts de marginalité et d'ânormalité. C'est aussi mettre entre Faut-il avoir peur de l’interprétariat en santé mentale ? Il se caractérise par la crainte que leur sexe rétrécisse, voire disparaisse. Au delà de 488 €, la déduction fiscale sur le don à l'association est alors de 66 % dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable (s'il excède de 20 %, un report est possible sur les cinq années suivantes). font l’objet d’une disqualification, d’une stigmatisation, qui aboutissent à ce qu’on appelle proprement l’exclusion : disqualifiées et stigmatisées, ces personnes se trouvent rejetées aux 1 Conférence du 16 décembre 2004 pour les services sociaux du département de la Meuse (Direction de la Solidarité).