Les terres agricoles de la période médio-assyrienne peuvent être classées en plusieurs catégories suivant leur mode d'exploitation[203]. Labex Les passés dans le présent (ANR-11-LABX-0026-01). Dans le cas de crimes commis par ou envers un membre de la famille, c'est le chef de maison qui a souvent la possibilité d'exécuter le châtiment : si une femme vole un bien, le chef de maison lésé peut lui couper son nez, à moins que son propre mari ne lui coupe l'oreille[182]. Le dernier roi babylonien, Nabonide, fils d'une Araméenne qui est née en Haute Mésopotamie à Harran à la fin du règne d'Assurbanipal, s'assure la domination de cette cité et y restaure le grand temple du dieu-lune Sîn, dont il est un fervent dévot, comme on l'apprend par deux inscriptions trouvées sur place[83]. La seconde est Ishtar d'Arbelès, dont le temple est à l'époque des rois Sargonides un lieu où résident de nombreuses prophétesses. À l'époque des Sargonides, le dauphin, installé dans la Maison de succession (bīt redūti), y exerçait des charges importantes, notamment dans la surveillance des frontières. Deux catégories de dépendants agricoles sont connues dans les sources de cette période[208] : des non-libres, les šiluḫli, dépendants ruraux attachés à la terre qu'ils cultivent, et des ālaiū (littéralement « villageois »), personnes libres travaillant pour un grand propriétaire qui a probablement racheté leur terre, mais qui ont la possibilité de racheter leur liberté. Là encore, ces pratiques religieuses nous sont connues parce qu'elles sont utiles à l'exercice du pouvoir royal, et la religion populaire nous échappe. Les découvertes des impressionnants bas-reliefs de ces édifices eurent un certain retentissement dans le milieu érudit, et ces trouvailles prirent place dans plusieurs musées européens. Le prince héritier dispose alors d'un rang particulier, notamment sous les Sargonides[108]. Mais les thèmes ne rappellent pas forcément ceux gravés sur les bas-reliefs des palais ou les objets en ivoire. Parallèlement, la domination assyrienne sur la Haute Mésopotamie reprend sur les bases de la période médio-assyrienne. Assurnasirpal II et un génie ailé, palais nord-ouest de Kalkhu, Hood Museum of Art. À la différence des périodes postérieures, il n'y a alors pas de puissance politique ou militaire assyrienne. Les fouilles des capitales assyriennes se poursuivirent durant la majorité du XXe siècle[6], tandis que furent mis au jour de nouveaux sites de l'ancien royaume assyrien, notamment à l'ouest de l'Assyrie à proprement parler, dans la Djézireh, entre le Tigre et l'Euphrate (Tell Rimah, Tell Ahmar, Arslan Tash)[7]. Les troupes sont complétées par un troisième groupe, celui des troupes auxiliaires recrutées parmi des peuples soumis qui les fournissent en guise de tribut. Sa première partie a les apparences d'une reconquête des territoires des rois médio-assyriens, dans la continuité desquels les nouveaux souverains s'inscrivent souvent. Une maison d'Assur d'époque néo-assyrienne a livré les archives de Duri-Assur, chef d'une famille de négociants de vin, qui allait s'en procurer à Zamahe (Tell Rimah) dans le Djebel Sinjar, grande région viticole de l'époque. On peut ajouter à cette liste le dieu Ninurta, présent dans le nom de plusieurs souverains, qui l'appréciaient particulièrement en raison de son caractère de dieu des combats et de la victoire[268]. ), sont ainsi attestés dans les textes de Tell Sabi Abyad[215]. Ces programmes de construction et l'apparition de villes d'une taille sans précédent dans une région jusqu'alors peu urbanisée ont bouleversé l'équilibre de celle-ci : il fallait nourrir les résidents de ces cités qui ne produisaient pas eux-mêmes leur nourriture[225], ce qui a créé une demande croissante pour des campagnes voisines dont on a cherché à augmenter la productivité[226]. Cette construction est vite supplantée par le grand « Palais Nord-Est » construit par Sennacherib dans la nouvelle capitale assyrienne, Ninive. Au VIIe siècle, on peut considérer que l'araméen est en position dominante : on qualifie cette évolution d'« aramaïsation » de l'Empire[260]. Les Assyriens pratiquaient également la déportation à la suite des opérations militaires (voir plus bas). Statuette protectrice en bronze du démon Pazuzu, musée du Louvre. Des listes des éponymes souvent incomplètes ont permis de reconstituer leur séquence chronologique de façon plus ou moins satisfaisante[113]. Les rois assyriens disposaient probablement d'espions les informant de la situation dans les cours ennemies, leur permettant d'obtenir des informations décisives pour l'emporter. ), C'est l'avis de M. Liverani, cf. J.-C.[309], ainsi que dans le « bâtiment aux ivoires » du palais provincial de Arslan Tash, l'antique Hadatu[310]. On les appelle également mār aššur, littéralement « fils d'Assur »[170]. On y apprend que les marchands d'Assur entretenaient un réseau commercial très étendu, s'appuyant sur plusieurs comptoirs en Anatolie (dont Hattusha, Purushkhanda, etc., en plus de Kanesh)[31]. À l'intérieur (de la ville) je fondai pour toute éternité, en guise de résidence royale et pour mon plaisir souverain, un palais de cèdre, un palais de cyprès, un palais de genévrier, un palais de buis, un palais de, Inscription commémorant la construction du palais de, « Je partis de la ville de Kalkhu, je traversai le Tigre, et je me dirigeai vers le pays de Qipanu. « Obélisque noir », monolithe en calcaire noir sculpté retrouvée à Kalkhu (Nimrud), British Museum. Salmanazar III choisit ainsi Shamshi-Adad V pour lui succéder en 824, contre l'aîné Assur-da''in-aplu, qui se révolte ensuite. La phase de reconquête assyrienne qui débute en 911 amène l'établissement de nouveaux centres administratifs, dans plusieurs cas sur d'anciens sites comme Zamahe (le nouveau nom de Tell Rimah) ou Dur-Katlimmu. La succession dynastique est le facteur majeur d'instabilité à la tête du royaume assyrien. L'Assyrie eut le privilège d'être la première région du Proche-Orient ancien à faire l'objet de fouilles qui furent rapidement couronnées de succès, ce qui lui valut d'avoir donné son nom à la discipline s'intéressant à l'histoire de la Mésopotamie antique, l'assyriologie[3]. Parmi les bois, le cèdre des montagnes du Liban ou de Syrie est très prisé par le pouvoir royal. Statue du roi provenant d'Assur, Musée archéologique d'Istanbul. Il réunissait à cette fin un capital auprès de nombreux investisseurs (souvent engagés pour des petites sommes) qui en retour pouvaient acheter le vin[250]. Ils sont vêtus d'une robe à manches courtes autour de laquelle est enroulé un châle à frange, caractéristique des rois assyriens. Bibliquement parlant, l'Anti-Messie doit venir d'une région qui … Il n'a pas pu être fouillé, car il n'en reste plus que la terrasse servant pour ses fondations[129]. Le premier consiste en des résidences à organisation linéaire, plus petites (78 m2 au sol en moyenne), constituées d'une succession de pièces alignées, au nombre de 4 à 6 en moyenne. Les campagnes assyriennes font l'objet de plusieurs opérations de mise en valeur initiées par le pouvoir royal. Dans les derniers temps du royaume, Assur devient le Roi des dieux, notamment sous le règne de Sennachérib, qui reprend la cérémonie babylonienne de l'akītu qui a lieu lors du Nouvel An, exaltation de la prééminence de Marduk, pour la transposer à Assur en l'honneur de son dieu national. À cela s'ajoutent les opérations de prospection au sol et plus récemment l'utilisation de prospections par satellite, qui ont permis notamment le développement d'une archéologie des paysages assyriens[12],[13]. C'est en Assyrie qu'a lieu la bataille de Gaugamèles (sans doute dans la plaine de Ninive), remportée par le Macédonien Alexandre le Grand contre l'armée perse en 331, et qui marque la fin définitive de l'Empire achéménide. En cas de trahison, de complot, de rébellion, la sentence est la mort. Avec le développement de cette dernière apparaît un autre élément caractéristique des nouvelles capitales assyriennes, précédé par des expériences à l'époque médio-assyrienne : les jardins royaux, servant parfois de véritables zoos, auxquels Sennachérib porte une très grande attention à Ninive[234]. Le roi d’Assyrie portait le titre précis de « roi du pays d’Assur ». Des auteurs grecs classiques évoquaient aussi le royaume assyrien, comme Hérodote, Xénophon ou encore Ctésias et Diodore de Sicile. Les autres personnages protecteurs sculptés des palais assyriens étaient des génies ailés en bas-reliefs, les apkallu, généralement à tête humaine mais parfois à tête d'oiseau, et portant des objets sacrés[297]. Un militaire assyrien du nom de Assur-uballit II tente de résister, et se réfugie à Harran, d'où il espère combattre les Mèdes et les Babyloniens avec l'aide de l'Égypte. Le Nord était appelé Assyrie (Haute-Mésopotamie) et le Sud, Babylonie (Basse-Mésopotamie). C'est le dieu qui lui ordonne ce qu’il doit faire, et le souverain doit lui rendre des comptes, comme en témoignent les rapports de campagnes qui lui sont parfois adressés. Assurnasirpal II fait donc réaliser des bas-reliefs commémorant ses victoires en Syrie dans sa salle du trône[294], tandis qu'à partir de Sargon II chaque salle commémore une campagne complète, pratique qui se retrouve dans les palais de Ninive, avec les exemples spectaculaires du siège de Lakish par Sennachérib dans la salle no XXXVI du « palais sud-ouest » et de la campagne d'Élam d'Assurbanipal dans la salle no XXXIII du même édifice. D'abord les terres dépendant directement du pouvoir royal, gérées depuis le palais, qui joue un rôle crucial en tant qu'institution économique. La plupart des tells déclinent et le peuplement se disperse en plusieurs petits villages ou hameaux situés sur les collines ou dans les basses vallées, qui sont sans doute les établissements ruraux que les textes nomment kapru. Cela reste très important dans la vie du royaume puisque les actes administratifs étaient datés suivant la formule « limmu + nom de l'éponyme de l'année », et non pas par un dénombrement des années de règne du souverain comme en Babylonie. Des légendes écrites complètent ces représentations. Il s'agit concrètement des palais, organismes dépendant du pouvoir royal, dont les plus importants sont les palais royaux et qui comprennent aussi les palais provinciaux, ainsi que des temples, qui ont traditionnellement un rôle plus effacé en Haute Mésopotamie qu'en Basse Mésopotamie, et sont encadrés de très près par le pouvoir royal. Par ailleurs, le développement d'une demande de produits de la part des Assyriens, qu'il s'agisse de tributs ou de commerce, peut avoir eu pour effet de stimuler l'économie de régions vassales, comme celle de la Phénicie dont les artisans réalisent de nombreux produits de luxe très prisés par les élites assyriennes. De même, les victoires étaient généralement suivies par des pillages qui pouvaient apporter à l'Assyrie des richesses importantes ou bien des produits stratégiques, ainsi que des esclaves ou des dépendants, comme lors du tribut[150]. Serviteurs portant une banquette, un siège et un vase. Selon le prologue historique du traité passé entre un roi hittite et un roi du Mittani au XIVe siècle, Assur a été prise et pillée par le roi mittanien Shaushtatar (années 1440-1430). À la différence des villes mésopotamiennes traditionnelles, c'est le palais qui est l'édifice principal, celui qui fait l'objet du plus d'attentions, et non les constructions religieuses. Les Assyriens ont rapidement mis au point une armée bien organisée, très entraînée (les campagnes étant souvent annuelles), encadrée par des troupes d'élite constituées autour de la noblesse du royaume. Pour s'assurer un avantage maximal sur leurs adversaires avant même la campagne militaire, les Assyriens avaient mis au point un service de renseignements, bien connu pour la préparation de l'offensive menée par Sargon II contre l'Urartu en 714[147]. Quelle est la différence entre la Syrie et l'Assyrie? Transport de taureaux androcéphales ailé vers le palais du Ninive, copie d'un bas-relief du palais sud-ouest de la même ville, règne de Sennachérib. La cavalerie montée apparaît en Assyrie à la fin du IIe millénaire et prend une place croissante à l'époque néo-assyrienne, notamment parce qu'elle est plus mobile en terrain accidenté[142]. Dans la plupart des textes littéraires, les Assyriens emploient cependant le « babylonien standard », forme littéraire de l'akkadien élaborée en Babylonie[257]. Les nouvelles capitales néo-assyriennes, Kalkhu, Dur-Sharrukin et Ninive, confirment et prolongent le triomphe de cette conception de l'espace urbain : le centre politico-religieux devient une véritable citadelle entourée de murailles, surplombant le reste de la ville[232]. La ville d'Assur reste indépendante jusque vers 1800, quand le roi Samsi-Addu d'Ekallatum (1815-1775) s'en empare, et l'incorpore dans son royaume (le royaume de Haute-Mésopotamie, avec pour capitale Shubat-Enlil dans la vallée du Khabur)[39]. De nombreux particuliers en disposaient, jusqu'au dieu Assur lui-même dont le sceau était apposé sur les tablettes de traité de paix, rappelant ainsi son statut de véritable roi de l'Assyrie. Finalement, l'agriculture de l'Assyrie est plus extensive et donc moins productive que celle de Basse Mésopotamie, malgré une possible augmentation de la production au cours de la période néo-assyrienne, essentiellement par l'extension des terres et de l'irrigation[217]. J.-C., date de la fin du royaume assyrien. Amarna (Tell el-Amarna ou el-Amarna) est le site archéologique des ruines d’Akhetaton, la capitale construite par le pharaon Akhenaton aux alentours de -1360 avant J.-C. Ces tribus sont de plus en plus pressantes, et il est manifeste que les troupes assyriennes n'arrivent pas à les contrôler. J.-C., est la période dite « paléo-assyrienne » (assyrienne ancienne)[20],[21]. Je les ramènerai d'Egypte et je les rassemblerai de l'Assyrie. Le roi babylonien Burna-Buriash II vit mal cette situation au début, mais une alliance dynastique est finalement scellée et il épouse la fille de son homologue assyrien. Schématiquement, un ensemble de causes indirectes sont avancées pour expliquer la chute de l'empire assyrien, qui aurait connu un affaiblissement interne durant ses dernières décennies. Pendant les phases d'expansion (époque médio-assyrienne et des débuts de l'époque néo-assyrienne), certains personnages acquièrent un pouvoir considérable dans le royaume, en obtenant des charges très importantes, et un domaine foncier qui va avec. Il reste toujours soumis au pouvoir central d'Assur, représenté par le roi et la Ville, qui font office d'institutions juridiques suprêmes, et restent en contact avec les établissements assyriens de l'étranger. En 616, un nouvel intervenant apparaît en la personne de Cyaxare, roi des Mèdes, qui s'allie au maître de Babylone contre l'Assyrie. Babylone est détruite par Sennacherib en 689, puis restaurée par Assarhaddon, qui tente de rétablir la paix en mettant son fils Shamash-shum-ukin sur le trône de la ville, sous la tutelle de son cadet Assurbanipal, roi d'Assyrie. Combat mythologique : héros maîtrisant deux démons ailés. C'est pour cette raison que nos sources dans ce domaine sont très abondantes même s'il faut se méfier des surinterprétations des discours tenus par les Assyriens sur leurs campagnes militaires. Du reste, les mouvements de produits à longue distance sont réservés à une élite restreinte, quel que soit le moyen par lequel ils transitent, et c'est souvent le palais ou son entourage qui les captent, avec ensuite la possibilité de les redistribuer. La destruction de fortifications adverses pouvait également se faire par la méthode de la sape. J.-C. la tendance semble s'inverser puisque des projets de travaux importants sont entrepris à Assur. C'est donc sous un aspect prédateur que peut apparaître la domination assyrienne[162]. Quand un malheur est annoncé, il faut procéder à des rituels pour les déjouer, ce qui est le rôle des exorcistes et des lamentateurs. Salmanazar III (858-824) combat à son tour les royaumes de Syrie du Nord[61]. Mais les deux grands lieux de culte du centre de l'Assyrie aux côtés d'Assur sont destinés à deux déesses que l'on considère comme des aspects d'Ishtar[265], la planète Vénus, déesse de l'Amour et de la Guerre. Dès la période médio-assyrienne, on remarque que les transactions immobilières résultent souvent d'une hypothèque de la terre, à la suite d'un prêt comprenant un gage en antichrèse (le prêteur peut saisir la terre du créditeur en cas de non-remboursement à temps)[207]. Les royaumes tributaires de l'Assyrie tentent parallèlement de secouer la domination qui pèse sur eux. À l'époque médio-assyrienne, Tukulti-Ninurta Ier fait construire à Assur le « Nouveau Palais », situé dans l'angle nord-ouest de la citadelle. Des sommes considérables sont dépensées pour entretenir les forces militaires et leur armement. Les fouilles se sont essentiellement concentrées sur les quartiers centraux des grandes capitales, et quasiment pas sur les espaces résidentiels. L'administration du palais est gérée à l'époque néo-assyrienne par le maire ou majordome du palais (ša pān ekalli)[189]. Cela entraîne une affirmation de la figure royale, dont le pouvoir est de plus en plus absolu malgré certaines faiblesses récurrentes liées à des troubles dynastiques, ainsi que le développement d'un groupe que l'on peut considérer comme la « noblesse » assyrienne qui fournit les cadres de l'administration et de l'armée du royaume. On y a retrouvé une quantité remarquable d'objets en or (plus de 50 kg au total) et en pierres précieuses (lapis-lazuli, cornaline, agate, améthyste), notamment des colliers, des boucles d'oreille, ainsi qu'une couronne en or. Enfin, l’aspect religieux du pouvoir royal impliquait que le souverain ait également des conseillers religieux en plus de conseillers politiques : des devins, des exorcistes et des lamentateurs[120]. Le développement des institutions palatiales dans les villes amenait à l'installation dans celles-ci d'une population constituée d'administrateurs, de serviteurs palatiaux, de marchands et de nombreux artisans[225]. À côté de cela, les souverains se constituent le corps appelé kiṣir šarri, « armée du roi », constitué de troupes permanentes, qui sont des troupes d'élites ou des corps spécialisés (charrerie, cavalerie, génie, poliorcétique) et sont contrôlés de près par l'administration centrale, notamment à partir des arsenaux (ekal mašarti) des grandes villes. C'est pourtant la période néo-assyrienne qui reste celle durant laquelle l'armée de ce royaume est devenue une véritable machine remportant victoire sur victoire, au point de se tailler un empire d'une ampleur jamais atteinte auparavant. Bas-relief de la salle 7 du palais de Sargon II à Dur-Sharrukin, Musée de l'Oriental Institute de Chicago. À un moment donné, ce fut une nation assyrienne forte et puissante qui a … Le plus gros problème reste la Babylonie, dominée par les Assyriens depuis Teglath-Phalasar III. Leur tête est réalisée en ronde-bosse, tandis que le reste de leur corps était en haut-relief. Le témoignage contenu dans l'Anabase du grec Xénophon qui traverse l'Assyrie au cours de la retraite des Dix Mille vers 400, rapporte la présence de quelques villes encore habitées dans la région, comme une Kanai qui est probablement Assur, et les ruines de Ninive et Kalkhu sont encore frappantes même si elles sont désertées[85]. De ce fait, l'élite de la société assyrienne a pu être qualifiée de « noblesse de fonction »[193]. au Ier millénaire apr. Tentative de reconstitution de la citadelle principale de Dur-Sharrukin avec le palais royal de Sargon II et divers édifices religieux. Je suis Ishtar d'Arbèles : j'ai l'œil sur tes ennemis, je te les livrerai. Plaque en bronze de protection contre la démone Lamashtu, musée du Louvre. Ces documents concentraient en effet les savoirs acquis durant les millénaires précédents dans tout le « Pays des deux fleuves », en particulier quant à sa partie méridionale dont les grands centres intellectuels devaient être fouillés par la suite (Nippur, Ur, Babylone, Sippar, etc.). Il s'agit de gens ayant reçu une formation de base de scribe (ṭupšarru) permettant de maîtriser le cunéiforme et ses différentes langues, complétée ensuite par une étude plus poussée comprenant notamment une spécialisation. On sait par plusieurs récits de construction néo-assyriens que les palais royaux et temples étaient décorés par des statues monumentales en métal (cuivre, bronze surtout), comme de grandes colonnes ou encore des taureaux et des lions pesant des centaines de tonnes[303]. Les événements de cette époque sont mieux connus grâce au développement des inscriptions royales à partir desquelles se forme notamment le genre des Annales royales, décrivant année par année les campagnes militaires d'un roi, et qui connaît son plein développement à l'époque néo-assyrienne[49]. Ils sont chargés d'identifier et d'interpréter pour le souverain les intentions et volontés divines qui président à la destinée du royaume, et à le protéger par des procédés magiques : ils constituent donc une sorte de garde royale agissant contre les forces surnaturelles. Il dispose d'un scribe en chef et d'archives, ainsi que d'une assemblée qui joue le même rôle que celle de la cité-mère. Assyrie. Les rares activités diplomatiques des rois assyriens qui nous sont connues sembleraient en tout cas traduire une lente montée en puissance de ce royaume. Mais sa position excentrée par rapport aux grands centres politiques lui permit de préserver son indépendance, son roi Puzur-Assur regagnant son autonomie lors de l'effondrement du royaume d'Ur vers 2010 av. En revanche, on connaît quelques sculptures de petite taille en métal destinées à un contexte plus individuel. On peut y ranger les objets à but protecteur que sont la statuette du démon protecteur Pazuzu[304], et la plaque de conjuration contre les méfaits de la démone Lamashtu[305] qui datent de la période néo-assyrienne, ou diverses amulettes ayant une fonction similaire. Il disparaît rapidement, dans des circonstances indéterminées. La plus grande partie de la Mésopotamie correspond à l'Irak actuel. À la suite d'un complot à la cour assyrienne, il meurt assassiné, son règne s’achève dans le chaos et la Babylonie recouvre son indépendance. Le royaume assyrien se replie autour d'Assur et de Ninive, mais parvient à se maintenir, à l'inverse de la plupart de ses anciens rivaux : les Hittites ont disparu complètement dans les premières décennies du XIIe siècle, tandis que Babylone est incapable de stabiliser sa situation politique, et finit par sombrer dans l’anarchie[57]. À l'époque néo-assyrienne, il est parfois envisagé dans des contrats de mariage que l'épouse rompe l'union de son propre chef[186]. Assyrie (province romaine) Sous l'Empire romain, le terme d'Assyrie — comme le terme d'Assyriens — désigne, de manière assez floue parfois, une région géographique voisine du nord de la Mésopotamie et correspondant en partie à l'ancienne Assyrie historique. J.-C., a rénové les murailles d'Assur, et passé un accord politique avec Burna-Buriash Ier, roi de la dynastie kassite de Babylone, fixant la frontière entre les deux royaumes vers le cours moyen du Tigre, ce qui indiquerait que la puissance assyrienne a pris de l'envergure[43]. Vers 714, Sargon II déplace à son tour la capitale dans une ville créée ex-nihilo, Dur-Sharrukîn (Khorsabad). À partir du XIVe siècle, l'Assyrie devient une puissance politique qui se constitue en vaste État territorial en quelques décennies, et s'organise de façon flexible autour de provinces contrôlées de manières plus ou moins directes, de royaumes vassaux, parfois séparés par des régions peu occupées[151]. Le plus grand dignitaire est le « vizir » (šukkallu), sorte de Premier ministre, qui a des attributions militaires, civiles ou judiciaires[112]. Les charges d'administration de provinces d'importance cruciale, notamment les marches frontalières, sont confiées à des hauts dignitaires détenteurs de charges de l'administration centrale. Les zones où l'Assyrie se fournit en chevaux sont en Iran actuel, chez les Mèdes, les Perses, en Élam, ou en Urartu, en Anatolie et en Syrie du Nord.